Agresseurs

 

Pour en savoir davantage sur les agresseurs, consultez notre site - INFOVAS AGRESSEURS/PROXÉNÈTES/GANGS DE RUE/PROSTITUEURS

 

 

La majorité des victimes connaissaient l'auteur présumé, soit 86 % des jeunes victimes et 71 % des victimes adultes¹.

 

 

Pour les victimes adultes¹ :

  • L'auteur présumé était une simple connaissance (38 % des victimes adultes);
  • Il était un conjoint, un ex-conjoint, un ami intime ou un ex-ami intime (27 %).

Pour les jeunes victimes, il était principalement¹ :

  • Un membre de la famille immédiate (42 %);
  • Un membre de la famille éloigné (8 %).

 

 

Les auteurs présumés d’infractions sexuelles étaient principalement de sexe masculin (97 %). Ils étaient majoritairement des adultes (79 %)¹ :

  • 19 % étaient âgés de 12 à 17 ans;
  • 14 % de 18 à 24 ans;
  • 16 % de 25 à 34 ans;
  • 20 % de 35 à 44 ans;
  • 15 % de 45 à 54 ans;
  • 14 % de 55 ans ou plus.

 

Dans 2 % des cas, l’agresseur est de sexe féminin.

La plupart des études sur les infractions sexuelles se sont attardées aux agresseurs de sexe masculin. De fait, les sévices sexuels envers les enfants sont le plus souvent infligés par des hommes. Cependant, des recherches récentes donnent à penser que la pratique de la violence sexuelle à l’endroit d’enfants serait plus courante chez les femmes que ne l’indiquent des études antérieures. Les agresseurs ou agresseuses ont tous un point en commun : l’exercice, sur les victimes, d’une domination fondée sur la force, le pouvoir social et/ou l’autorité.²

 

 

LES AGRESSEURS SEXUELS³

 

 

L’agresseur est généralement une personne saine d’esprit qui connaît la victime et qui profite de sa relation de confiance ou de sa position d’autorité avec elle pour l’agresser sexuellement. Ce peut être un entraîneur sportif, un professeur, un employeur, un collègue, un client, un conjoint, un membre de la famille, un ami, un professionnel consulté ou une simple connaissance¹.

 

 

PORTRAIT TYPE

Dans l’état actuel des connaissances, il est impossible de tracer un portrait type des personnes qui commettent des agressions sexuelles. Les agresseurs sexuels ne forment pas un groupe aux caractéristiques homogènes. De plus, les informations disponibles ne concernent généralement que les agresseurs qui ont fait l’objet d’une poursuite criminelle. Les facteurs qui contribuent à expliquer leurs comportements d’agression sont nombreux et peuvent inclure des éléments biologiques, psychologiques, interpersonnels, socioculturels et institutionnels. Pris isolément, aucun de ces facteurs ne peut par ailleurs apporter une explication justifiant le passage à l’acte d’agression sexuelle, tout comme ils ne peuvent servir à minimiser la responsabilité de leur auteur. Considérés dans leur ensemble, ces différents éléments peuvent cependant permettre une meilleure compréhension de la dynamique des agresseurs sexuels. Cette compréhension est une condition essentielle à l’évaluation du degré de dangerosité des agresseurs, des besoins d’encadrement et des risques de récidive ainsi qu’au développement d’approches de prévention des agressions sexuelles pouvant s’avérer efficaces.

 

Certains modèles sociaux peuvent jouer un rôle dans les agressions sexuelles dans la mesure où ils alimentent les mythes, les préjugés et les stéréotypes qui justifient, banalisent ou encouragent cette forme de violence. Parmi les attitudes liées aux risques d’agression sexuelle

se trouvent l’hostilité à l’égard des femmes et la normalisation de la violence dans les rapports interpersonnels. D’autres facteurs sociaux, comme la pression des pairs et certains problèmes de délinquance et d’adaptation sociale, ont également été associés aux risques de commettre des agressions à caractère sexuel. Le fait d’avoir été agressé sexuellement durant l’enfance a souvent été associé au développement de comportements pouvant mener à commettre des agressions sexuelles à l’adolescence ou à l’âge adulte. Cependant, il faut reconnaître que la grande majorité des personnes victimes d’agression sexuelle ne deviennent pas des agresseurs sexuels. La consommation d’alcool ou de drogue a également été reconnue dans de nombreuses recherches comme un facteur de désinhibition associé aux agressions sexuelles, plus particulièrement celles qui sont commises dans le contexte de fréquentations amoureuses.

La problématique des agresseurs sexuels d’enfants est particulièrement complexe et commence à peine à être documentée scientifiquement.

 

Certains agresseurs sexuels sont qualifiés de pédophiles. Il s’agit d’individus, presque exclusivement de sexe masculin, qui éprouvent une attirance sexuelle pour les enfants prépubères. Certaines études récentes démontrent que les racines de ce comportement prennent leur source dès l’enfance ou à l’adolescence.

 

 

LES JEUNES AGRESSEURS

Les adolescents représentent 17 % des personnes accusées d’agressions sexuelles au Québec. Au Canada, le pourcentage est le même [Léonard, 1993]. Entre 20 et 30% des viols de femmes adultes et entre 40 et 50 % des agressions sexuelles sur des enfants sont commis par des  adolescents. On estime qu’environ 60 % des délinquants sexuels adultes commencent leur carrière criminelle à l’adolescence et qu’ils commettent un nombre important d’agressions [Aubut, et al., 1993]. Les exhibitionnistes et les agresseurs qui seraient plus jeunes au moment

de la première offense auraient davantage tendance à récidiver [Hamel et Cadrin, 1991].

 

 

CLASSIFICATION DES AGRESSEURS

La classification des agresseurs sexuels ne fait pas consensus dans les ouvrages sur le sujet et auprès des cliniciens. Cette répartition en catégories : la catégorie des violeurs (hommes qui ont commis des infractions sexuelles exclusivement à l’égard d’adultes et de femmes en général), des délinquants incestueux (qui regrouperaient des hommes qui ont commis des crimes d’ordre sexuel exclusivement envers des enfants de leur famille immédiate), des pédophiles (groupe qui réunit des personnes ayant commis des infractions contre des enfants à l’extérieur de la cellule familiale) ou des prédateurs sexuels (expression essentiellement médiatique), ne témoignerait pas de la complexité de la réalité.

 

RAPPROCHEMENTS SEXUELS ENTRE UN PROFESSIONNEL DE LA SANTÉ ET UN OU UNE CLIENTE

 

Pour des renseignements concernant les rapprochements sexuels entre un professionnel de la santé et un ou une cliente, consulter l’onglet Renseignements sur les agressions sexuelles,  section « Agressions dans un contexte thérapeutique ».

 

 

 

 

Sources :

1) www.agressionssexuelles.gouv.qc.ca/fr/

2) Extrait de Schachter, C.L., C.A. Stalker, E. Teram, G.C. Lasiuk, et A. Danilkewich. Manuel de pratique sensible à l’intention des professionnels de la santé – Leçons tirées des personnes qui ont été victimes de violence sexuelle durant l’enfance, Ottawa, Agence de la santé publique du Canada, 2009.

 

3) Gouvernement du Québec, Les agressions sexuelles : STOP, 1995