Pour Lucie Pétrin et André Benoît¹, « le secret confine la personne dans son état de victime et l’empêche de devenir survivante. Le secret est donc synonyme d’emprisonnement ou d’auto-emprisonnement. Si la personne ne reprend pas son pouvoir, ce sera la situation douloureuse qui le gardera. Il ne s’agit pas de judiciariser ou de rendre public un évènement qui n’aurait pas à l’être. Il s’agit de permettre et d’entendre ce que l’enfant (la victime*) a besoin d’exprimer ».
Choisir de briser le silence permet² :
· de surmonter la honte reliée au secret qui t’isole
· d’avancer et de traverser l’étape du déni (refus de voir/d’accepter la vérité/de nommer ce qui est arrivé par son vrai nom) de l’agression sexuelle et à reconnaître la réalité
· de te donner la possibilité de te faire comprendre et aider
· de raconter ton expérience à des personnes compatissantes qui reconnaissent ton vécu
· d’être en contact avec tes émotions, tes sentiments
· de te situer dans le présent et te donner du recul par rapport aux agressions passées
· de favoriser l’honnêteté dans tes relations
· de développer des outils pour réduire les conséquences de l’agression sexuelle
· de sortir du secret et de l’isolement qui nourrissent socialement les agressions sexuelles*
· de te sentir plus fort-e et de ressentir graduellement une meilleur estime de soi*
1) Pétrin, Lucie et André Benoît, Apprendre à s’accompagner soi-même après un trauma, Éd. Quebecor, 2010
2) Bass, Helen and Davis, Laura, Courage to heal, Harper Collins Publisher, 2008. Traduction libre.
*Note/modification de INFOVAS