Victimes - femmes

 

Chez les adultes, les victimes se répartissent ainsi¹ :

  • 31 % sont des femmes adultes
  • 3 % des hommes adultes

83 % des victimes sont de sexe féminin¹

·         52 % : jeunes filles de moins de 18 ans

·         31 % : femmes adultes

 

1 femme sur 3 a été victime d’au moins une agression sexuelle depuis l’âge de 16 ans¹.

 

Les études démontrent toutes que les femmes plus jeunes et, plus spécialement, celles ayant entre 15 et 24 ans, sont nettement celles qui risquent le plus d’être agressées [Tourigny et Lavergne, 1995]. ²

 

Les quelques recherches existantes à ce sujet montrent qu’un peu plus d’une femme sur sept aurait été violée au moins une fois par son conjoint [Russell, 1990].²

 

Certaines études qui concernent les femmes ayant un handicap physique avancent  qu’elles sont près de deux fois plus susceptibles d’être victimes d’agression et d’exploitation sexuelles [« Responding to the Abuse of People with Disabilities », 1990].²

 

Les statistiques de l’Alliance pour la sécurité des prostituées révèlent que 80% des femmes  prostituées ont été victimes d’agressions sexuelles avant d’exercer ce «métier » [Boucher, 1991].²

 

Une enquête réalisée en 1989 auprès de femmes qui purgent une sentence fédérale indique que 80% d’entre elles ont été victimes de violence au moins une fois dans leur vie : 68 % ont été victimes de violence physique et 53 % de violence sexuelle [Shaw, 1994].²

 

Les adultes se différencient des jeunes par le fait qu’ils ont été plus souvent agressés par¹ :

  • une personne étrangère (23 % comparativement à 10 %);
  • le conjoint, un ex-conjoint, l’ami intime ou un ex-ami intime (17 % comparativement à 3 %);
  • ou une relation d’affaires (8 % comparativement à 2 %).

Plus de huit victimes sur dix connaissaient leur agresseur.¹

  • Dans 98 % des cas, c’est une personne de sexe masculin
  • Dans 2 % des cas, l’agresseur est de sexe féminin
  • 20 % des agresseurs sexuels sont âgés de moins de 18 ans

 

 

SITUATION²

 

LES FEMMES MARIÉES OU CONJOINTES DE FAIT

La violence sexuelle s’inscrit fréquemment dans un contexte de violence conjugale. Une étude  québécoise dévoile que sept femmes sur dix maltraitées physiquement ou psychologiquement à l’intérieur de leur relation conjugale sont aussi agressées sexuellement par leur conjoint [La sexualité blessée : Étude sur la violence sexuelle en milieu conjugal, 1987].

 

LES FEMMES HANDICAPÉES

Plusieurs des agressions envers les femmes handicapées sont commises par des personnes chargées de leur fournir des soins de santé et des services de base (au moins le tiers, selon McLeod et associées, 1992). On a également porté à notre attention la violence qui sévit dans les milieux institutionnels. De plus, face aux pratiques de « désinstitutionnalisation », plusieurs

personnes handicapées se retrouvent dans des familles d’accueil qui peuvent, elles aussi, devenir des lieux où ces jeunes subissent de la violence. Pour les femmes handicapées, la corrélation entre l’absence d’une éducation sexuelle appropriée et l’exploitation sexuelle est devenue de plus en plus évidente. En fait, cela touche le problème de la non-reconnaissance des femmes handicapées en tant qu’êtres sexués. Les femmes handicapées sont souvent réduites au silence parce que l’agresseur est fréquemment une personne de qui elles dépendent ou de qui elles reçoivent des soins. Cette dépendance vis-à-vis des personnes leur prodiguant des soins peut également avoir comme conséquence de les empêcher de dévoiler une agression à caractère sexuel et d’accéder ainsi à des services de soutien leur permettant d’échapper à une telle situation.

 

LES FEMMES MARGINALISÉES

Parmi les femmes marginalisées, les femmes itinérantes ou sans abri sont incontestablement les plus pauvres. On ne connaît pas le nombre de femmes vivant dans de telles situations au Québec et au Canada, mais une fois dans la rue, elles deviennent la cible d’agressions physiques et sexuelles. Isolées, marginalisées, pauvres et souvent malades, ces femmes ne disposent pas de réels moyens de dire ce qui leur arrive, et ce, souvent par méconnaissance des services existants ou par peur d’être revictimisées par les processus d’aide médicaux, sociaux ou juridiques [Tourigny et Lavergne, 1995]. Il semble que l’itinéraire le plus fréquent des femmes sans abri qui ont été victimes de violence physique ou sexuelle soit une succession de foyers nourriciers, d’établissements d’accueil ou d’institutions, notamment d’institutions psychiatriques [Ouellette, 1989]. Les femmes prostituées, en particulier celles qui travaillent dans la rue, sont exposées à des risques importants d’agression sexuelle. Les ouvrages sur le sujet, ainsi que des intervenants et des intervenantes sur le terrain, font état du nombre important de fugueuses pour cause de violence familiale parmi les femmes qui se prostituent.

 

LES FEMMES DES COMMUNAUTÉS CULTURELLES

Il n’existe pas de données précises sur l’incidence de la violence, sexuelle ou autre, auprès des femmes immigrantes récemment arrivées, des femmes réfugiées, des travailleuses domestiques

étrangères, ou des femmes des minorités raciales et culturelles. Toutefois, tout indique que les conditions particulières dans lesquelles elles vivent risquent d’accroître leur vulnérabilité et surtout d’influer sur la nature et la quantité des services à leur disposition.

 

 

CONSÉQUENCES

 

Consulter l’onglet « Conséquences ».

 

 

1) www.agressionssexuelles.gouv.qc.ca/fr/

 

2) Gouvernement du Québec, Les agressions sexuelles : STOP, 1995

 

 

 

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Évaluation d’une intervention de groupe d’approche féministe auprès de femmes victimes d’agression sexuelle dans trois centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS)- Recherche réalisée par Manon Bergeron et Martine Hébert, 2006
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Évaluation d’une intervention de groupe d’approche féministe auprès de femmes victimes d’agression sexuelle dans trois centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS)- Recherche réalisée par Manon Bergeron et Martine Hébert, 2006
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