Reviviscences et dissociations

 

VOUS AVEZ DES FLASHBACKS

VOUS AVEZ DES SYMPTÔMES DE DÉTRESSE PSYCHOLOGIQUE OU DES SIGNES PHYSIQUES 

VOUS DISSOCIEZ

 

 

VOUS AVEZ DES FLASHBACKS

  

Suite à un traumatisme, plusieurs victimes vont avoir des flashbacks. CE N’EST PAS UN SIGNE DE FOLIE!

 

Les flashbacks peuvent être de différents types :

 

  • visuels (revoir une partie de l’agression, voir le visage de l’agresseur lors de relations sexuelles)
  • auditifs (l’impression d’entendre le souffle, le râlement, la voix de l’agresseur)
  • olfactifs (l’impression de sentir l’odeur de l’agresseur)
  • kinesthésiques, sensitifs (ressentir à nouveau dans votre corps l’agression, l’impression de sentir la main de l’agresseur sur votre corps, sensation d’étouffement, goût de vomir, besoin de faire un mouvement - par exemple, donner un coup)

 

Les flashbacks peuvent survenir suite à un élément déclencheur (parole, bruit/musique, geste, odeur, lieu, situation) ou sans aucune raison apparente. On peut essayer de les contrôler mais souvent cela est difficile voire impossible et si on réussit, ils ont souvent tendance à ressurgir. Aussi est-il souvent mieux de les accueillir et d’être à l’écoute de ce qu’ils veulent nous livrer même si cela est pénible.

Avant ou pendant l’émergence d’un flashback, vous pouvez parfois ressentir certains symptômes : malaises physiques, maux de tête - sensation qu’elle va éclater, impression de connu sans pouvoir l’identifier, sensation que quelque chose de terrible va survenir, images floues, de brume, voir un « écran noir » devant vos yeux, un éclair lumineux, etc. Votre cerveau essaie de traiter l’information qui veut monter. Les flashbacks s’accompagnent parfois de dissociations qui peuvent varier en intensité.

 

Les flashbacks peuvent se manifester à un moment OPPORTUN ou DÉFAVORABLE. On peut considérer que le moment est favorable si vous vous trouvez dans un endroit sécuritaire et confortable, si vous avez du temps devant vous et qu’aucune responsabilité ne vous incombe à ce moment-là. Un autre élément aidant c’est qu’il puisse y avoir auprès de vous quelqu’un en qui vous avez confiance ou quelqu’un à qui vous puissiez téléphoner par la suite.

 

Si le moment est inopportun, vous pouvez utiliser une ou plusieurs des techniques qui vous sont proposées dans le document ci-joint pour essayer d’empêcher le flashback de monter ou du moins pour le contrôler. Nous vous proposons également quelques petits trucs pour en faciliter son expression et sa gestion.

 

TECHNIQUES POUR GÉRER LES FLASHBACKS - Document PDF (texte à venir)

 

_______________________________________________________________________


VOUS AVEZ DES SYMPTÔMES DE DÉTRESSE PSYCHOLOGIQUE OU DES SIGNES PHYSIQUES lorsque vous êtes en contact avec des éléments qui vous rappellent l’évènement traumatique.

 

À la suite d’une agression sexuelle, une victime peut développer de l’anxiété, soit des inquiétudes constantes et excessives accompagnées de manifestations physiques (fébrilité, difficultés de concentration, irritabilité, tensions musculaires, etc.).

 

L’exercice physique et le sport à raison de 30 minutes par jour contribuent à faire diminuer l’anxiété. La relaxation, la méditation, la cohérence cardiaque, le fait de penser à des souvenirs heureux, à des projets d’avenir stimulants, à vivre l’instant présent, à faire une activité où votre concentration est sollicitée (faire une recette de cuisine, faire un dessin d’observation, répondre aux courriels, etc.) peut aussi vous aider. Si l’anxiété est très élevée, boire de l’eau ou manger peut contribuer momentanément à la diminuer en obligeant votre cerveau à passer à un mode moteur.

 

Certaines personnes vont souffrir également d’attaques de panique, c’est-à-dire de moments de malaises importants s’exprimant par des palpitations cardiaques, des bouffées de chaleur, une respiration altérée, une sensation d’étouffement, des maux de tête, des étourdissements, des tremblements, la sensation d’avoir les jambes molles. La victime peut avoir l’impression d’être terrassée par un infarctus alors que ce n’est pas le cas. Ces attaques se manifestent habituellement lorsque la victime est en contact avec des éléments ou des situations qui ressemblent à l’évènement traumatique. Parfois cette anxiété se généralisera à d’autres situations.

 

QUE FAIRE?

 

Souvent lorsqu’on essaie de contrôler ou d’empêcher l’anxiété ou l’attaque de panique, celle-ci a tendance à augmenter. Il est alors préférable de l’accueillir et d’essayer de la gérer. Tout d’abord, en portant une attention à votre respiration afin qu’elle soit complète (du ventre jusqu’en haut de la poitrine). Puis, en vous parlant avec compassion et empathie, en accompagnant cette partie de vous qui a peur plutôt que de vous blâmer ou de vous dévaloriser. Vous pouvez vous adresser à cette partie et vous  dire, par exemple: « Lorsque j’ai été agressée j’ai vraiment eu très peur de (nommez votre peur - ex. mourir) et c’était tout à fait normal. Maintenant, c’est terminé… Ici, présentement, il n’y a pas de danger. Un élément semblable à l’agression a réveillé ma peur… mais aujourd’hui, il n’y a pas de raison d’avoir peur, il n’y a pas de danger réel. Ce n’est pas comme lors de l’agression, c’est différent… (nommez les différences)». Il est certain que si votre vie est encore menacée et qu’à l’instant où vous vous dites cela vous êtes encore en danger, que cette technique ne fonctionnera pas!

 

 

Si l’anxiété persiste ou si les crises de panique sont fréquentes, n’attendez pas, allez chercher de l’aide! Les gens qui travaillent auprès de victimes connaissent de nombreuses techniques dont certaines vous seront sûrement utiles afin de retrouver une paix intérieure et une vie normale. Si vous risquez d’être agressé-e à nouveau, ils pourront vous aider à trouver des solutions.

 

POUR D’AUTRES PETITS TRUCS, cliquez ici. (texte à venir)

 

_______________________________________________________________________

VOUS DISSOCIEZ

 

 

La dissociation est un mécanisme d'autoprotection qui permet à l'individu de se couper plus ou moins partiellement ou globalement d'expériences qui dépassent sa capacité du moment à les intégrer. Ce mécanisme naturel protège l’intégrité psychique. La dissociation peut prendre diverses formes. Elle peut se manifester par le fait d'être distrait-e, dans la lune, de se sentir « gelé-e », engourdi-e, détaché-e. Dans certains cas, comme pour certaines victimes lors d’une agression sexuelle, elles se perçoivent à l'extérieur de leur corps. Elles voient ce qui se passe mais ne sentent rien; elles se coupent du ressenti, de soi, elles ne sont plus là. La conscience se dissocie, « elle va ailleurs ». À l'extrême, cela peut donner des amnésies totales car l'information a été dissociée du champ de conscience. Mais elle n'a pas disparue et elle peut apparaître dans certains contextes, avec certains stimuli, avec lesquels elle va entrer en résonance.

 

Voici une stratégie qui peut vous aider à reprendre contact avec l’instant présent.

 

 

 

5-4-3-2-1

Pour s’ancrer, revenir à l’ici-maintenant

 

Cet exercice peut vous aider à diminuer un moment d’angoisse et d’anxiété. Il peut aussi être utile lorsque vous avez des «reviviscences » ou de la difficulté à dormir. L’exercice consiste à :

 

1)    Nommer 5 choses que vous voyez (Ex.: couleur - bleu, jaune, chaise, table, livre, crayon)

Nommer 5 choses que vous entendez (Ex.: auto, oiseau, réfrigérateur, musique, jappement)

Nommer 5 choses que vous sentez ou ressentez  (Ex.: pieds froids, point dans le dos, tension au cou)

2)    Nommer 4 choses que vous voyez

Nommer 4 choses que vous entendez

Nommer 4 choses que vous sentez ou ressentez

3)    Nommer 3 choses que vous voyez

Nommer 3 choses que vous entendez

Nommer 3 choses que vous sentez ou ressentez

4)    Nommer 2 choses que vous voyez

Nommer 2 choses que vous entendez

Nommer 2 choses que vous sentez ou ressentez

5)    Nommer 1 chose que vous voyez

Nommer 1 chose que vous entendez

Nommer 1 chose que vous sentez ou ressentez

 

Vous pouvez reprendre les mêmes choses tout au long de votre exercice ou en choisir d’autres.

 

Version simplifiée : nommer ce que vous voyez (couleurs, objets, personnes) jusqu’à ce que vous vous sentiez bien ancré-e dans le présent.

 

 

 

POUR D’AUTRES OUTILS, cliquez ici. (texte à venir)