Conséquences - victimes - enfants

 

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CONSÉQUENCES CHEZ LES ENFANTS

 

 

Comme chez l’adulte, les conséquences d’une agression sexuelle dépendent d’une multitude de facteurs : la sévérité des gestes posés, la présence de coercition et de violence, la durée et la fréquence, le contexte de l’agression, le lien avec l’agresseur, l’âge de l’agresseur, le nombre d’agresseurs, l’âge de l’enfant, ses réactions émotives et dissociatives pendant l’évènement, sa personnalité et ses capacités d’adaptation, les réactions et le soutien de l’entourage, les poursuites judiciaires, etc.

 

 

SYMPTÔMES POSSIBLES DES ABUS SEXUELS CHEZ LES ENFANTS¹

 

Dans son livre intitulé « When Children are Abused: An Educator’s Guide to Intervention », Cynthia Crosson-Tower énumère un éventail de symptômes :

 

·         infections urinaires fréquentes;

·         difficulté à marcher ou à s’asseoir;

·         déchirures, taches et sang dans les sous-vêtements;

·  démangeaisons, éruptions, douleur, tuméfaction ou inflammation dans la région génitale/anale, meurtrissures ou saignements dans la région génitale/anale;

·         infections à levures fréquentes;

·         douleur en urinant;

·         temps excessif passé dans le bain;

·         vomissements fréquents;

·         maux de gorge fréquents (peuvent être un symptôme de gonorrhée);

·         masturbation excessive;

·         autres symptômes de maladies vénériennes, comme de la douleur ou des pertes au niveau du vagin ou du pénis, des lésions sur les parties génitales ou dans la bouche et des verrues génitales;

·         grossesse précoce;

·         maladies psychosomatiques fréquentes.

 

 

SYMPTÔMES COMPORTEMENTAUX¹

 

En ce qui concerne les symptômes comportementaux, Crosson-Tower poursuit avec la liste suivante :

 

·         tendance exceptionnelle aux cachotteries;

·        connaissances des rapports sexuels inappropriées pour l’âge de l’enfant (particulièrement  dans le cas des enfants en bas âge);

·         jeux sexuels poussés avec les pairs (chez les enfants en bas âge, jeux qui excèdent l’exploration normale du type « jouer au docteur »);

·         obéissance excessive ou repli sur soi-même;

·         agressivité extrême ou passage à l’acte;

·         crainte anormalement élevée des hommes (ou des femmes);

·         tentatives excessives de séduction;

·         baisse du rendement scolaire ou retrait soudain des activités scolaires;

·         problèmes de sommeil ou cauchemars rapportés;

·         pleurs sans cause apparente;

·         apparition soudaine d’énurésie (l’enfant mouille ses vêtements ou son lit) ou d’incontinence anale;

·         phobie soudaine;

·         faible estime de soi, discours indiquant une blessure;

·         enfant qui semble plus vieux et plus expérimenté que ses pairs;

·         tentatives de suicide ou idées suicidaires;

·         nombre excessif de fugues;

·         cruauté extrême envers les animaux (particulièrement les animaux de compagnie);

·         pyromanie;

·         troubles alimentaires;

·         automutilation (coupures, éraflures au sang).

 

D’autres chercheurs ont confirmé la pertinence de ces symptômes, en ont proposé d’autres et ont fait état des conséquences à long terme qui peuvent se manifester plus tard dans la vie :

 

·   syndrome de stress post-traumatique (SSPT), dépression et troubles anxieux, comme des crises de panique, la phobie sociale et l’agoraphobie;

·         école buissonnière : les victimes perdent souvent leur intérêt pour l’école et les activités connexes;

·         hyperactivité : d’après une étude, les enfants victimes de violences physiques et sexuelles sont 10 % plus hyperactifs que les autres;

·         comportements malsains, comme l’abus d’alcool et d’autres drogues et comportements sexuels à risque, ainsi que les problèmes de santé chroniques, y compris l’obésité;

·         grossesse non désirée et suicide;

·         rapports sexuels précoces : les filles victimes d’abus dans l’enfance sont plus susceptibles d’avoir eu leurs premiers rapports sexuels avant l’âge de 12 ans;

·         fugues et, dans certains cas, prostitution;

·         les garçons victimes d’un agresseur masculin peuvent douter de leur virilité à l’âge adulte.

 

 

 

1) Gouvernement du  Canada - Ministère de la santé, Abus sexuel à l’égard des enfants, 2006.