Impacts psychologiques

 

 

Chez les femmes et les hommes qui furent abusés sexuellement dans l’enfance on remarque un taux plus élevé de dépression, de suicide et  de symptômes d’anxiété¹.

 

 

LA DÉPRESSION

 

La dépression correspond à  un comportement de fuite et d’évitement, d’engourdissement sensoriel et général protecteur.

 

Dans une étude récente, sur 732 femmes de Boston consultant pour dépression, Wise retrouve 50% d’abus sexuels dans l’enfance³. Ce risque accru de dépression à l’âge adulte n’est pas seulement psychologique; cette fragilité est aussi épigénétique. C’est ce qu’a découvert une équipe de l’université McGill à Montréal, après avoir étudié le cerveau de 24 victimes de suicide dont 12 avaient subi des abus sexuels dans l’enfance². Ces derniers présentaient tous une baisse de l’expression d’un gène (NR3C1), impliqué dans la réponse au stress. Cette anomalie explique la vulnérabilité et la tendance accrue au suicide. L’abus sexuel entraîne un marquage chimique du gène NR3C1 dans l’hippocampe, une zone du cerveau. La régulation du gène se fait de façon erratique, inhibant de 40% l’expression de NR3C1. Cette erreur est probablement causée par la libération excessive de l’hormone de stress, comme le cortisol ou l’adrénaline, chez les enfants victimes d’abus. Ces changements génétiques pourraient être atténués ou réversibles par l’utilisation de  certains médicaments et l’aide psychologique.

 

POUR S’AIDER…

 

R  Ne vous culpabilisez pas.

R Essayer de ne pas vous décourager.

R Évitez de prendre des décisions importantes.

R  Simplifiez-vous l'existence.  Établissez vos priorités.

R      Apprenez à dire NON.

R   Soyez content de vos progrès, même modestes. Récompensez-vous.

 

Au niveau physique

R  Demeurez actif.

R  Mangez sainement. Limitez votre consommation  de sucre, de caféine et d’alcool.

RAssurez-vous d’avoir suffisamment de sommeil.

 

Au niveau émotionnel

R  Exprimez vos sentiments; essayez de gérer votre colère, d’apprivoiser vos peurs, de composer avec le chagrin, de ressentir vos pertes.

R Accordez-vous le temps nécessaire à la guérison.

R Conservez une attitude optimiste.

R    Rédigez un journal personnel.

R  Identifiez vos indicateurs de stress pour mieux les contrôler. Simplifier votre horaire.

R  Pratiquez des techniques de relaxation.

R Développez un réseau de soutien.

 

Au niveau spirituel

R Soyez à l’écoute de vos besoins spirituels.

R  Identifiez des activités qui vous procure la paix intérieure (écrits inspirants, méditation, prières, culte, plein-air, etc.)

 

L’ANXIÉTÉ

 

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LE SUICIDE

 

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L’AUTODESTRUCTION

 

L’autodestruction peut prendre plusieurs formes : certaines plus subtiles (dénigrement, autopunition, auto-sabotage), d’autres plus évidentes (automutilation, suicide*) mais à leur façon, toutes dommageables. Les premières sont souvent une façon de retourner la colère contre soi plutôt que de l’orienter vers la/les personne-s concernée-s ou de se conforter dans la mauvais impression que nous avons de nous-même. Les secondes ont pour but de diminuer ou d’arrêter des sentiments qui sont trop intenses. Il peut s’agir de tristesse, d’angoisse, de colère, de culpabilité, (la blessure ou la mort est alors souvent infligée comme punition) ou même de sentiments positifs. Dans l’automutilation, la blessure physique ressentie peut être tellement douloureuse que l’individu s’imagine qu’elle pourra faire sortir la douleur intérieure. Ou encore, la douleur physique distrait de la douleur émotive de sorte que l’individu se centre sur celle-là plutôt que sur les émotions douloureuses. La personne qui se suicide ne recherche pas la mort mais elle plutôt la fin de la souffrance. Dans huit cas sur dix, les suicidés avaient exprimé leur intention de poser ce geste.

 

 

 

 

 

* En 2007, bien que le taux de suicide ait diminué, il était chez la population générale de 22% chez les hommes et de 6 % chez les femmes.

 

 

1) Grisé, Patrick, Le rôle de l’abus sexuel subi dans l’enfance dans le développement d’intérêts sexuels déviants chez les hommes, Université de Montréal, 1998. 2) Science et Vie, Mai 2009 3)www.quistador.celeonet.fr- réf. À Wise, L, Child sexual abuse and depression, Lancet 2001 4) fr.wikipedia.org 5) www.ampq.org 6) www.inspq.ca